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Nouveau dispositif d’activité partielle de longue durée « rebond » : ce qu’il faut retenir du décret du 14 avril 2025

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Le décret n° 2025-338, publié au JO du 15 avril 2025, précise les modalités d’application du dispositif d’activité partielle de longue durée « rebond » (APLD-R), prévu par la loi finances pour 2025. 

L’objectif : soutenir les entreprises face à une baisse d’activité durable, en réduisant ou suspendant l’activité de leurs salariés, tout en favorisant le maintien dans l’emploi et le développement des compétences.

  1. Mise en œuvre du dispositif : 

 

L’APLD-R peut être mise en place par :

 

  • Un accord d’établissement, d’entreprise, ou de groupe 
  • Un document unilatéral, en application d’un accord de branche étendu

 

L’accord collectif devra prévoir dans son préambule :

 

  • Un diagnostic de la situation économique de l’entreprise, du groupe ou bien de la branche (selon le niveau de l’accord) justifiant une baisse durable d’activité,
  • Les perspectives d’activité, ainsi que, lorsqu’il s’agit d’un accord collectif, les actions à engager afin d’assurer une activité garantissant leur pérennité,
  • Les besoins de développement des compétences au regard des perspectives d’activité.

 

L’accord collectif devra également définir :

 

  • La date de début et la durée d’application du dispositif,
  • Le périmètre des établissements, des activités et des salariés auxquels s’applique ce dispositif,
  • La réduction maximale de l’horaire de travail,
  • Les engagements souscrits en matière de maintien dans l’emploi et de formation professionnelle,
  • Les modalités d’information des organisations syndicales de salariés signataires et des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’accord.

 

A noter : l’accord collectif ou le document unilatéral doit être validé par l’administration. Lorsqu’il s’agit d’un document élaboré par l’employeur, ce dernier doit effectuer une demande d’homologation.

 

2. Modalités pratiques :

 

Durée du dispositif

 

  • Durée maximale d’application : 24 mois.
  • Durée maximale d’indemnisation : 18 mois, consécutifs ou non, au cours de cette période.
  • Chaque autorisation de placement en APLD-R est accordée pour une durée de 6 mois, renouvelable.

 

3. Indemnisation

 

Indemnisation du salarié :

·      70% de sa rémunération brute,

·      100 % de sa rémunération nette en cas de formation,

 

Indemnisation de l’employeur :

·      Une allocation égale à 60 % de la rémunération horaire brute du salarié, limitée à 4,5 fois le taux horaire du SMIC. Le taux horaire ne peut être inférieur à 9,40 euros.

 

Les obligations de l’employeur

 

À chaque renouvellement, l’employeur doit fournir à l’administration :

  • Un bilan final portant sur le respect des obligations mises à sa charge en matière de réduction de l’horaire de travail, de maintien dans l’emploi et de formation,
  • Un diagnostic actualisé de la situation économique de l’entreprise,
  • Le procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le CSE a été informé de la mise en œuvre du dispositif de l’APLD-R.

 

Attention : des sanctions peuvent être prononcées par l’administration en cas de non-respect des engagements (remboursement des allocations versées).

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051465730

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