Actualités en Droit Social

L’argent ne fait pas le bonheur mais contribue au statut de cadre dirigeant

Cet article vous plait ?
Partagez-le avec votre réseau !

Les contentieux se multiplient autour de la question du statut de cadre dirigeant. Avec notamment la question du décompte du temps de travail en ligne de mire.

La Cour de cassation est donc amenée à se pencher à intervalles réguliers autour de la définition de ce statut.

Rappelons que selon l’article L. 3111-2 du Code du travail : « Sont considérés comme ayant la qualité de cadre dirigeant les cadres auxquels sont confiées des responsabilités dont l’importance implique une grande indépendance dans l’organisation de leur emploi du temps, qui sont habilités à prendre des décisions de façon largement autonome et qui perçoivent une rémunération se situant dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans leur entreprise ou établissement ».

Dans une décision du 1er mars 2023, la Cour de cassation est venue rappeler cette définition à une cour d’appel qui s’était laissée impressionner par les prérogatives managériales du salarié. En effet, il résultait des extraits K-bis des cliniques où il était affecté que le salarié était le directeur général de l’une et le gérant de l’autre. Selon la cour d’appel ces fonctions impliquaient de la part du salarié une grande indépendance dans l’organisation de son temps de travail. Par ailleurs l’intéressé prenait apparemment des décisions importantes quant à l’embauche et au licenciement de salariés.

La Cour de cassation, assez logiquement, rappelle que la définition est la conjonction d’un certain nombre de critères dont on ne peut soustraire la rémunération. En conséquence « «en se déterminant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si la rémunération effectivement perçue par le salarié se situait dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués au sein du groupement, la cour d’appel a privé sa décision de base légale » (nota : relevons qu’en l’espèce il s’agissait d’un GIE d’où la référence de la Cour de cassation a un « groupement »).

Le montant de la rémunération nécessaire sera donc apprécié par la cour d’appel Paris. Il n’est donc pas évident que le salarié gagne in fine son procès.

Vous rechercher des informations en Droit Social ?

Utiliser le moteur de recherche ci-dessous !

Vous avez besoin de conseils et accompagnement en Droit Social ?

Contactez-nous, nos avocats experts en Droit Social sont là pour vous !

Dernières actualités en droit social

Actualités en droit social

APLD « rebond » : le Ministère du travail publie un questions-réponses

À la suite de la publication au Journal officiel du 15 avril 2025, du décret du 14 avril 2025 précisant les modalités d’application du dispositif d’activité partielle de longue durée « rebond » (APLD-R), le Ministère du travail a mis en ligne un questions-réponses à destination des entreprises. Le questions-réponses est accessible

Lire la suite
Actualités en droit social

Santé / sécurité au travail : un allègement des obligations pour l’employeur et la médecine du travail

En application d’un décret publié au Journal officiel du 19 avril 2025, les travailleurs affectés à un poste « pouvant nécessiter une autorisation de conduite ou une habilitation électrique » sont écartés de la liste des salariés bénéficiant d’un droit à un suivi individuel renforcé par la médecine du travail. Pour rappel, ce suivi individuel renforcé

Lire la suite
Actualités en droit social

Action en discrimination, injonction de communiquer et RGPD

Par un arrêt du 9 avril 2025 (n°22-23.639), la Cour de cassation juge, pour la première fois à notre connaissance, que lorsque le juge est saisi d’une demande de communication forcée de pièces contenant des données à caractère personnel de tiers, celui ci doit procéder à un contrôle de proportionnalité

Lire la suite
Back to top

Inscription
aux Matinées Actualités