Actualités en Droit Social

Vigilance quant à l’objet du protocole transactionnel postérieur à la rupture conventionnelle du contrat de travail

Cet article vous plait ?
Partagez-le avec votre réseau !

Aux termes d’un arrêt du 16 juin 2021 (n°19-26.083), la Cour de cassation a jugé qu’une transaction signée postérieurement à une convention de rupture est nulle lorsque postérieurement à l’homologation de cette convention, le salarié a renoncé à l’indemnité de rupture, puis réclamé une indemnisation résultant de cette renonciation et a accepté aux termes du protocole notamment de renoncer à exercer à l’encontre de l’employeur une action judiciaire basée sur la rupture des relations contractuelles.

 

En l’espèce, les parties ont signé une convention de rupture suivie d’une transaction.

 

Le salarié a saisi la juridiction prud’homale d’une contestation de la validité de la rupture et de la transaction.

 

La Cour d’appel de Montpellier a déclaré nulle la transaction et l’employeur a formé un pourvoi en cassation à l’encontre de cette décision.

 

Ainsi que l’a rappelé la Cour de cassation, la transaction postérieure à la rupture conventionnelle du contrat de travail n’est valable que si elle a pour objet de régler un différend relatif non pas à la rupture du contrat de travail mais à son exécution sur des éléments non compris dans la convention de rupture.

L’employeur faisait valoir que le salarié avait renoncé en des termes clairs et sans équivoque à son indemnité de rupture, avant la signature de la transaction de sorte que la transaction ne portait pas sur ce point.

 

La Cour de cassation a, cependant, validé le raisonnement de la Cour d’appel ayant « constaté que le salarié, postérieurement à l’homologation de la convention de rupture, avait renoncé par courrier à percevoir l’indemnité de rupture, puis avait invoqué un préjudice résultant de cette renonciation et réclamé une indemnisation, et avait accepté, aux termes du protocole transactionnel, en contrepartie de la prise en charge par l’employeur du coût d’une formation, de renoncer définitivement et totalement à exercer à l’encontre de celui-ci une action judiciaire quelconque qui serait basée sur les relations contractuelles de travail ou sur la rupture de ces relations ».

 

La transaction, portant sur un élément inhérent à la rupture du contrat de travail, était nulle.

 

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000043684234?init=true&page=1&query=19-26.083&searchField=ALL&tab_selection=all

Vous rechercher des informations en Droit Social ?

Utiliser le moteur de recherche ci-dessous !

Vous avez besoin de conseils et accompagnement en Droit Social ?

Contactez-nous, nos avocats experts en Droit Social sont là pour vous !

Dernières actualités en droit social

Actualités en droit social

CPF et reste à charge

Le décret n°2024-394 du 29 avril 2024 relatif à la participation obligatoire au financement des formations éligibles au compte personnel de formation a été publié au Journal Officiel. Ainsi, à compter du 2 mai 2024, chaque salarié qui mobilise son CPF en vue de financer une formation sera tenu de

Lire la suite
Actualités en droit social

Droit des salariés à l’acquisition de congés payés pendant un arrêt maladie : quelle est la portée des transactions conclues avant l’entrée en vigueur de la loi du 22 avril 2024 ?

Avec la loi n°2024 364 du 22 avril 2024 instaurant un droit à acquisition de congés payés pendant un arrêt maladie se pose la question de savoir si les transactions conclues avant le 24 avril 2024 date d entrée en vigueur de la loi sont de nature à faire obstacle

Lire la suite

Inscription
aux Matinées Actualités