Actualités en Droit Social

Licenciement verbal

Cet article vous plait ?
Partagez-le avec votre réseau !

La Cour de cassation rappelle une nouvelle fois, dans un arrêt du 11 juin dernier, qu’un employeur, qui manifeste sa volonté irrévocable de rompre le contrat de travail d’un salarié avant l’envoi de la lettre de licenciement, procède à un licenciement verbal qui est nécessairement sans cause réelle et sérieuse (Cass. soc. 11 juin 2025, n°23-21.819).

Le Code du travail prévoit que le licenciement est notifié par écrit (C. trav. , art L. 1232-6).

En l’espèce, le salarié avait dû rendre, à la demande de son employeur, à compter de son arrêt de travail, son véhicule de fonction, ses clés ainsi que ses badges d’accès, et s’était vu reprendre tous ses dossiers.

Le salarié considérait que son licenciement pour inaptitude notifié deux mois plus tard était sans cause réelle et sérieuse car il lui avait, en réalité, été notifié verbalement dès son arrêt maladie, date à laquelle il avait dû rendre son matériel.

L’employeur soutenait le contraire, faisant notamment valoir que le salarié avait conservé ses accès à sa messagerie professionnelle pendant son arrêt maladie et avait même envoyé pendant cette période plusieurs courriels en se présentant comme « Directeur d’exploitation encore à ce jour ».

Si la Cour d’appel de Chambéry avait suivi le raisonnement de l’employeur, ce dernier a été cassé par la Cour de Cassation qui a jugé que l’employeur, en demandant au salarié de rendre ses moyens d’accès à l’entreprise et ses dossiers, avait manifesté sa volonté irrévocable de rompre le contrat – ce qui caractérisait un licenciement verbal.

Prudence donc avant l’envoi de la lettre de licenciement.

Vous rechercher des informations en Droit Social ?

Utiliser le moteur de recherche ci-dessous !

Vous avez besoin de conseils et accompagnement en Droit Social ?

Contactez-nous, nos avocats experts en Droit Social sont là pour vous !

Dernières actualités en droit social

Actualités en droit social

Création des infractions d’homicide et blessures routiers

La loi n°2025-622 du 9 juillet 2025 créant l’homicide routier et visant à lutter contre la violence routière institue les infractions d’homicides et blessures routiers prévues aux articles 221-18 et suivants du Code pénal.   Ces infractions seront constituées en cas d’accident causé par un automobiliste à la suite d’une

Lire la suite
Back to top

Inscription
aux Matinées Actualités